Sofie, athlète athlétique

Faites connaissance avec sofie,

Collaboratrice chez Decathlon et athlète belge de haut niveau.

Sofie Van Accom, athlète belge de haut niveau, travaille 3 jours par semaine dans le magasin Decathlon de Olen, le reste du temps, elle s'entraîne sur les pistes d'athlétisme ou s'adonne au cross-country.

Nous avons rencontré Sofie Van Accom au magasin Decathlon de Olen. Avant de nous consacrer un peu de son temps, elle aide quelques clients à choisir une nouvelle montre de sport, ensuite, elle nous raconte comment elle parvient à allier l'athlétisme de haut niveau à son job chez Decathlon. En tant que professeur diplômée d'éducation physique, cette combinaison n'étonne pas grand monde. Tout au long de sa vie, le sport a toujours été son fil rouge. 

Sofie, athlète athlétique

Sofie, vous travaillez depuis 2017 dans le magasin de olen. comment parvenez-vous à allier le sport de haut niveau à un job dans le secteur retail?  

Planification, flexibilité et communication sont 3 éléments primordiaux permettant de combiner sport de haut niveau et travail. Tant de ma part que de celle de mon entraîneur, mais aussi de la part de mon employeur. Mon entraîneur, Dirk Engelen, tient compte de mes horaires pour organiser mes entraînements et, au travail, je communique mon calendrier des compétitions. Ils peuvent ainsi en tenir compte. Souvent, les périodes de compétition chevauchent des périodes de grande affluence au magasin ou un concours s'ajoute en dernière minute, mais chacun arrive à faire preuve de la flexibilité nécessaire. Je suis reconnaissante envers les collègues de 'Team Running' et les autres collègues au magasin.

Pour arriver à trouver un bon équilibre entre mon travail et mes entraînements, j'ai opté pour un horaire de 3 journées de 6 heures et généralement, je travaille dans l'équipe tardive (de 14h à 20h). Ce qui me permet de m'entraîner en matinée. Il est important d'être à l'écoute de son corps. Je remarque parfois, lors de périodes de grande affluence au travail, que j'ai de la peine à récupérer ou que je suis fatiguée. J'en parle à mon entraîneur et il adapte mon horaire en conséquence.

Sofie, athlète athlétique (à droite)

Vous vous entraînez de manière intensive depuis votre plus jeune âge et avez sans doute acquis de nombreuses valeurs et normes. qu'est-ce qui a le plus d'importance à vos yeux?

Passion, ténacité, persévérance et plaisir sont très importants. J'ai connu des périodes où tout ne se déroulait pas très bien. Combiner études et autres hobbies n'est pas toujours simple. Quand j'étais en humanités par exemple, j'ai fait de la danse urbaine mais, en raison de douleurs dans les genoux, j'ai dû faire un choix entre courir ou danser. À cette époque, mes résultats en course à pied n'étaient pas fantastiques mais c'est quand même ce sport-là que j'ai choisi car c'était ma véritable passion et, depuis ce jour, je n'ai jamais regretté mon choix .. Par ailleurs, il faut être réaliste et vivre de la course à pied n'est pas évident. J'ai toujours donné la priorité à mes études, mais à force de ténacité et de persévérance, j'ai toujours réussi à combiner mes activités à la course à pied.

Vous êtes montée à plusieurs reprises sur la plus haute marche du podium en belgique mais aussi lors de championnats internationaux. laquelle de vos prestations vous rend la plus fière?

 Difficile de choisir une seule prestation. Il y en a plusieurs qui, pour moi, ont beaucoup d'importance. Pour commencer, mon premier titre belge en senior au 1500 mètres, ensuite, les occasions où j'ai pu représenter la Belgique en coupe d'Europe et au Championnat d'Europe en cross-country, enfin, mon record personnel au 1500 mètres de 4'07"30 lors de la Nuit de l'Athlétisme à Heusden-Zolder. Si je devais ne choisir qu'une seule de ces prestations, je choisirais mon record personnel au 1500 mètres. C'était en 2016, quelques semaines auparavant, j'avais raté de peu la limite des 1500 mètres au Championnat d'Europe à Amsterdam. La Nuit de l'Athlétisme fut organisée une semaine après le CE, il y avait, au départ, plusieurs athlètes qui avaient participé à la finale. Après une compétition menée à la perfection, j'ai pulvérisé mon record de plus de trois secondes, ce qui en fait le deuxième temps au 1500 mètres (C'est d'ailleurs toujours le troisième meilleur temps réalisé par une femme belge). Ce jour-là, je suis restée juste au-dessus de la limite des Jeux Olympiques (4'07"00) mais j'ai battu plusieurs athlètes qui avaient été en finale au CE. C'était une forme de revanche pour la non-sélection et le résultat d'années de patience et de dur labeur avec mon entraîneur de l'époque, Fons Wuyts.

Depuis 2019, vous courez avec les tenues kalenji. pouvons-nous dire que vous êtes une fière ambassadrice de la marque decathlon, à savoir "kalenji"?

Absolument. Chaque année, je constate que Kalenji continue à investir dans ses produits et qu'ils sont à l'écoute des consommateurs afin d'améliorer leurs produits. Par exemple: au début, ils n'avaient qu'une seule tenue de course à pied, mais depuis 2018, ils ont ajouté à leur gamme une tenue spécifique pour le cross-country. Je la porte pour courir en cross-country et j'en suis très satisfaite. Comme la demande de tenues spécifiques ne cesse d'augmenter, ils ont créé deux nouveaux modèles en 2020, pour la course sprint et pour le saut ainsi que pour le demi-fond. Par ailleurs, je reçois énormément de compliments sur la nouvelle collection de vêtements. C'est toujours plus agréable de s'entraîner dans de bonnes et jolies tenues!~ 

2019 fut une année difficile mais vous en êtes ressortie plus forte. Qu'attendez-vous de 2020?~ 

En effet, 2019 a été une année difficile. La saison de cross-country s'était bien déroulée et j'attendais énormément de la saison de course sur piste. À l'entraînement, je me sentais plus forte que jamais et j'étais prête à travailler dur pour améliorer mes temps. Hélas, tout ne s'est pas passé comme je le souhaitais et, à la mi-juillet, j'ai été emmenée aux urgences pour une double embolie pulmonaire. J'ai eu très peur. En tant que sportif de haut niveau, on s'occupe tellement de sa santé et de son corps que l'on ne s'attend pas à ce genre de choses. J'ai pu reprendre les entraînements début septembre. J'ai dû repartir à zéro mais avec de la patience, une reconstruction progressive et en restant à l'écoute de mon corps, j'ai pu reprendre le cross-country fin octobre. Fin novembre, j'ai réussi à obtenir une place dans l'équipe de relais cross-country mixte au cross-country du Championnat européen à Lisbonne. Les choses se sont mieux déroulées que je ne l'espérais. Je n'ai ressenti aucune douleur et j'arrive à faire à peu près toutes les choses que je faisais auparavant. Mon entraîneur, Dirk, et moi-même avons décidé de reprendre progressivement et de ne pas sauter les étapes. Nous sommes impatients de poursuivre la saison de cross-country. En février auront lieu le championnat de Flandres et le championnat de Belgique et je tiens vraiment à y participer. Il est peut-être encore un peu tôt pour parler de la saison sur piste mais, si tout se passe bien, je vise le Championnat d'Europe à Paris.

Que souhaiteriez-vous dire à nos jeunes athlètes?

Se faire plaisir est primordial. Ne commencez pas les entraînements spécifiques trop tôt, apprenez plutôt à découvrir la joie du sport athlétique au travers de formes de jeux adaptées!